La forêt domaniale du Meygal (dont l’éthymologie signifie champ de pierres) a été créée à la fin du XIXe siècle, sur une surface d’environ 1.200 hectares de communaux mitoyens sur les communes de Champclause (388 hectares), Araules (271 hectares), Queyrières (205 hectares), Saint-Julien-Chapteuil (150 hectares) et Yssingeaux (149 hectares). Les opérations de débroussaillage, les plantations et les semis ont débuté en 1864.
À l’époque, l’objectif de l’État, via son service des Eaux et forêts, était de restaurer et d’améliorer ces terrains montagneux, nus et qui posaient problème en cas de fortes pluies. C’est à cette période aussi, et pour les mêmes raisons, que les forêts domaniales du Mézenc et du lac du Bouchet ont été plantées. La création de cette forêt devait également permettre de corriger les crues violentes de la Loire et de ses affluents.
À ce jour, les sucs du Meygal sont principalement boisés avec des épicéas et du sapin, deux espèces particulièrement sensibles. La première essence est en proie aux attaques de scolytes depuis que la sécheresse a fait chuter son immunité. Le sapin est, quant à lui, très exigeant en humidité. Il subit directement les répercussions des déficits de précipitations et des stress hydriques récurrents.