Au doigt et à l'oeil. Ou, comment effectuer un post-traitement sous Lightroom sans quitter l'image des yeux (ou presque).|Lightroom|Forum|Fotoloco
4 mars 2015
Au doigt et à l’oeil.
Ou, comment effectuer un post-traitement sous Lightroom sans quitter l’image des yeux (ou presque).
Depuis la généralisation des souris au début des années 80 l’utilisation de l’interface de nos logiciels préférés s’est progressivement complexifiée jusqu’à devenir dans certains cas une vraie corvée.
C’est pourquoi s’est récemment développé un mouvement tendant à revenir à une utilisation plus simple et plus rapide des logiciels via des commandes physiques directement accessibles.
Pour certains usages ces commandes physiques n’ont d’ailleurs jamais disparues. En effet, qui s’imaginerait aujourd’hui en train de taper un texte à la souris sur un clavier virtuel ? Ce serait la crise de nerfs assurée au bout de cinq minutes.
Les fabricants de matériel l’ont bien compris et c’est pourquoi les boîtiers conçus pour un usage professionnel proposent un accès direct à de nombreuses fonctions via des boutons physiques alors que pour des raisons de coûts, les modèles grand public ont la majorité de leurs commandes enfouies dans des menus.
Pour accélérer et simplifier l’utilisation de Lightroom certains ont donc eu l’idée de détourner du matériel initialement conçu pour la musique au profit de la photographie. c’est ainsi que certaines « surfaces » de contrôle MIDI (dispositif d’interface matérielle permetant de piloter une application audio-numérique) usagées, se sont vu offrir une deuxième vie au service des photographes.
Via un plug-in gratuit et open source (midi2lr) prévu à cet effet et développé par une communauté de bénévoles, il est désormais possible d’utiliser une interface midi pour piloter Lightroom.
Le principe est simple. Les interfaces MIDI sont généralement constituées de boutons rotatifs, de boutons poussoirs le plus souvent carrés et de commandes rectilignes appelées tirettes en français et faders en anglais.
A chacune de ces commandes physique est associé un code informatique sous la forme « CC : 01, 02, 03 etc »
Le travail du plug-in midi2lr est d’associer à ces codes une fonction de lightroom.
Une fois la configuration de plug-in effectuée, toute action physique (rotation, pression ou translation) sur l’interface MIDI sera traduite en une action sur Lightroom.
Pour voir des exemples de fonctionnement il vous suffit d’effectuer sur Youtube une recherche avec les termes « MIDI » et « lightroom » .
En dehors du recyclage de matériel midi il existe aussi des solution commerciales plus ou moins onéreuses et performantes.
Aux vues des différentes recherches réalisées sur ce sujet, les différents choix qui s’offrent à nous sont donc par odre de préférence :
1 Les interfaces MIDI
2 Les solutions commerciales.
Avant de vous présenter quelques modèles, il me semble judicieux de vous expliquer le mode de fonctionnement de certains d’entre eux. Mode de fonctionnement les rendant peu ou pas adaptés à cet usage.
1 les boutons rotatifs :
Il y a deux types de boutons rotatifs, les potentiomètres et les encodeurs. Pour les reconnaître c’est très simple. Sur un potentiomètre, quel que soit le sens de rotation, au bout d’un moment on arrive en bout de course et le bouton ne vas pas plus loin. Sur un encodeur, le bouton peut tourner à l’infini dans les deux sens. Les potentiomètres ont généralement un repère peint ou une saille sur le bouton pour indiquer à l’utilisateur à quel niveau de réglage il se trouve.
Pour les encodeurs, aucun repère visuel ni tactile mais une couronne de LEDs à la base du bouton. Une fois atteinte la valeur maximale ou minimale du réglage on peut continuer la rotation à l’infini, rien ne se passe.
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2 les boutons poussoirs
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En simplifiant beaucoup, on peut dire que parmi les modes de fonctionnement des boutons poussoirs il y en a deux qui sont majoritairement utilisés.
Dans le premier de ces modes le bouton envoie une commande « On » quand on appuie une fois et une commande « Off » quand on appuie une deuxième fois.
Dans le deuxième mode, le bouton envoie une commande « On » quand on appuie suivi d’une commande « Off » quand on le relâche.
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3 les tirettes
On trouve des tirettes simple qui permettent d’effectuer un réglage en déplaçant le curseur, des tirettes motorisées qui peuvent revenir à leur position précédente lorsque nécessaire.
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Après avoir vu les différent modes de fonctionnement, nous allons voir lesquels sont les mieux adaptés à une utilisation avec Lightroom.
Pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu’ici, les interfaces MIDI à choisir sont celles qui ont :
Des boutons rotatifs de type encodeur
ET
des boutons poussoirs paramétrables en différents modes
ET
des tirettes motorisées.
Pourquoi ? Me direz-vous . Eh bien parce que si vous prenez autre chose vous allez rapidement vous taper la tête contre les murs.
Voici un exemple :
Une fois terminés les réglages d’une photo, quand vous passerez à la suivante n’ayant pas encore fait l’objet de corrections, les potentiomètres et les tirettes non motorisées vont rester à leur position. Avant de pouvoir éditer la photo suivante il vous faudra remettre à zéro manuellement tous les boutons et tirettes utilisés pour la photo précédente.
Avec des encodeurs et des tirettes motorisée, lorsque vous passerez à la photo suivante ils reviendront automatiquement à leur position zéro. Les tirettes reviendront en place grâce à leurs moteurs et les couronnes de LEDs des encodeurs allumeront la LED correspondant au zéro. Si vous affichez successivement des photos ayant été corrigées les encodeurs et les tirettes reviendront automatiquement à la valeur de correction de chaque photo.
Autre cas fréquent, après avoir fait une forte correction sur une photo, si la photo suivante a besoin de la même forte correction il vous sera impossible de la faire avec un potentiomètre ou une tirette non motorisée car la longueur de course restante sera insuffisante pour atteindre la correction souhaitée.
Bon, c’est bien beau tout ça, mais que choisir ?
Voici donc ma sélection.
Les interfaces MIDI Behringer
X-Touch mini à 39€
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Ce modèle dispose de deux couches (layers) A et B . Ce qui veux dire que les huit encodeurs et les 16 boutons peuvent avoir deux fonctions mémorisée selon que l’utilisateur sélectionne le couche A ou B.
De plus, à l’intérieur d’une même couche, les encodeurs peuvent avoirs plusieurs fonctions selon le bouton allumé. De base, avec les deux couches on dispose donc de 16 encodeurs et 32 boutons, plus toutes les combinaisons possibles intra-couches.
Autre fonction sympa, pour annuler des corrections et remettre les valeurs à zéro il n’est pas nécessaire de tourner les boutons, il suffit d’appuyer dessus jusqu’au clic. Sur ce modèle l’unique tirette non motorisée ne sert à rien avec Lightroom
Pour ceux qui souhaitent légender les encodeurs et les boutons, il existe des gabarits personnalisables à imprimer et à découper. Mon conseil d’utilisation : Personnalisez avec le logiciel de votre choix, imprimez sur du bristol, faîtes plastifier chez le cordonnier du coin puis découpez.
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Même principe que le mini avec des tirettes motorisée et plus de boutons et d’encodeurs.
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En occasion on trouve aussi des modèles intéressants.
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Behringer BCF2000 130€ environ.
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Behringer BCR2000 130€ environ.
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Pour finir, pour les vrais courageux qui ont lu jusqu’ici, nous allons jeter un coup d’oeil du coté des solutions commerciales dédiées.
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La marque Palette https://palettegear.com propose un système modulable et évolutif à base de modules aimantés à assembler autour d’un module principal relié au PC via un câble USB. Les trois types de modules présents au catalogue sont des boutons poussoirs ronds, des tirettes et des potentiomètres. Ils peuvent être achetés en kits ou séparément pour les faire évoluer selon ses besoins.
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Les trois kits proposés sont :
Le kit starter à 199,99 USD
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Le kit expert à 299,99 USD
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Le kit Pro à 499,99 USD
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Pour finir, la marque Loupedeck https://loupedeck.com propose un contrôleur midi spécifiquement dédié à Lightroom au prix de 229 euros.
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Il est intéressant de noter que ce contrôleur est équipé de boutons encodeurs et que les tirettes sont en fait de petites molettes rotatives donc les réserves émises au sujet des potentiomètres et des tirettes non motorisées ne concernent pas cet appareil. Un petit regret quand même, les tirettes/molettes sont assignées aux réglages des couleurs. Certains auraient peut être préféré les utiliser pour l’exposition, le contraste etc.
La liberté n'est jamais donnée, il faut la conquérir.
1 avril 2014
Merci,
C’est intéressant , mais personnellement, je préfère investir mes capacités mémorielles dans les raccourcis clavier .
j’ai regardé quelques vidéos, mais je n’ai pas été convaincu; comme j’aurais pu l’être par l’utilité d’une tablette graphique.
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Tien, la tablette graphique, en voilà une idée de vidéo pour Blaise