Du traitement photo à l'impression|Impression|Forum|Fotoloco
4 décembre 2013
Bonjour à tous,
Ce sujet est très vaste, mais beaucoup doivent se poser des questions comme :
– raw ou jpeg
– quelle résolutions
– quel espace colorimétriquesÂ
– surexposer, sous exposer les photos
et la liste est longue…
Et je vais commencer par l’espace colorimétrique.
Je ne sais pas dans quel espace colorimétriques travailler ?
Certains disent qu’il faut travailler en adobe rvb, d’autre en sRVB.
J’ai trouvé sur la toile un article à ce sujet, je vous laisse le critiquer : http://www.virusphoto.com/2270…..-srgb.html
Le premier commentaire mentionne le fait qu’il faut toujours travailler en adobe Rvb pour la retouche, et au moment de l’impression il faut enregistrer au format sRVB, dans le but de « conserver le plus longtemps possible sur un espace de travail large jusqu’à  » l’entonnoir  » d’impression. »
Qu’en pensez vous ?
Clément
5 janvier 2014
Bonjour Clément,
Effectivement, vaste (et intéressant) sujet que tu lances là et qui ne tiendra surement pas sur un topic unique. Je suis débutant et n’y connais pas grand chose mais je me pose pas mal de questions sur la chaine graphique car finalement imprimer une belle photo c’est quand même très appréciable. Ca « parle » à tout le monde et la qualité est bien visible. En tout cas tu passes moins pour un geek qu’en demandant à tes potes de zoomer à fond pour révéler le piqué excellent de ton dernier Sigma 18-35mm A (mais c’est vrai qu’il est au top quand même)
Bref, pour commencer enfonçons les portes ouvertes à propos de tes premières questions:
1. Raw ou Jpeg? => RAW, développement/retouche, export TIFF 16 bits non compressé (ou 8bits si tu passes par la case Gimp). Sans concession.
2. Quelle résolution? Le max, ca te permet de tirer au format le plus grand possible et tu t’en fou que ca pèse 100MB par photo, sur un DVD tu en met 47 et en tirage 20 pouces ca te permet de décorer 25m de corridor.
Si par contre tu n’imprime qu’en 10x15cm (4×6 pouces en fait), je crois que 400dpi c’est déjà très nettement suffisant soit 1600×2400 pixels. Ton TIFF 16bits tombe à environ 25MB tu en mets 188 sur un DVD (et même 376 en 8bits).
3. Sur exposé ou sous exposé? Ben… bien exposé. Après c’est le rôle de l’étalonnage et des profils de toute la chaîne graphique que de garantir un résultat conforme à ton réglage voulu.Â
4. Espace colorimétrique? A là ca devient technique et je fais moins le malin. Pour ma petite expérience je n’ai pas vu de différence flagrante et du coup je fais tout en sRGB c’est homogène sur tous les médias. Il me semble que les différences entre les espaces sont sensibles à la marge sur certains tons seulement et encore ce n’est visible que s’ils sont vraiment saturés. Je procède un peu à tâtons; disons que si un jour je suis confronté à un cas qui nécessite vraiment du Adobe 1998 ben j’en serai quite pour refaire le traitement depuis mon RAW.
Par contre l’expérience me montre que l’étalonnage de l’écran est mille fois plus important que le choix de l’espace. Et peut être aussi l’export du profil ICC de ton écran pour ton imprimeur. Dans mon cas personnel l’acquisition d’un bon écran est impérative et mon prochain investissement (si seulement je n’était pas lens addict).
Mais je suis très intéressé à lire l’avis de nos amis qui ont plus d’expérience en la matière. Comme je disais je débute et je procède un peu par tâtonnement ce qui a aussi, je dois le reconnaitre, un impact financier quand on tire en grand format.
A tous, n’hésitez pas à me corriger si j’ai dit une énormité ou une petite bêtise, nous sommes sur un sujet qui ne souffre aucune approximation. La science au service de l’art
1 janvier 2014
Clement_1666 a écrit
– raw ou jpeg
– quelle résolutions
– quel espace colorimétriquesÂ
– surexposer, sous exposer les photos
Oui sujet plus que vaste. Et comme je l’écris sur la pluspart des sujets la première chose est de cerner ses besoins. Si le but final est un affichage web, les besoins de résolutions sont bien plus faibles que si on travaille pour du print. Et quand on ne connait pas l’utilisation final, ben on part du principe que qui peut le plus peu aussi le moins.
– L’enregistrement des photos en RAW sur l’appareil est bien sûr à privilégier.
– Comme Astragale l’a dit. Tu restes en définition maximale le temps de développer le RAW et de finir tes retouches. C’est à partir de ce moment que tu peux adapter ta définitions en fonction de ce que va devenir ta photo. Si par exemple c’est du 10×15, ben rétrécis ton image pour la mettre directement au format adéquat avec une résolution de 300 DPI
– Pour l’expo cela dépend d’énormément de chose. Un écran étant très lumineux, bien souvent une image qui semble bien exposé sur un écran sera plus sombre une fois sur papier. Cela dépends de l’étalonnage de ta chaine d’impression.
– les couleurs, quel bazar. Il y a les 2 écoles, ceux pour et ceux conte le Adobe RVB. Il a un gamut plus étendus que le SRVB ça peut être pas mal mais tu vas travailler avec certaines couleurs qui ne seront pas visible lors d’une éventuelle conversion donc ça peut fausser les choses.
4 décembre 2013
Bonjour à tous et merci pour vos commentaires.
Entre temps, j’ai eu un peu le temps de me documenter et d’avoir quelques réponses. Je vous en donne quelques unes :
– Raw, je suis d’accord c’est incontestable (je ne travaille meme plus en raw+jpeg).
Par contre Astragale disait d’enregistrer en TIFF. Mais comme je travaille sur lightroom avec Raw + xmp, je n’ai pas vraiment besoin je pense.
– Par rapport à la résolution, RAS,
– Pour l’exposition, un photographe (d’un site de cours de photo) m’avait indiqué qu’il ne fallait pas surexposer car on ne pourra jamais récupérer une couleur dite « brulée », puisque c’est en quelque sorte une absence de couleur. J’ai compris donc qu’il fallait préférer bien exposer les tons clairs (exemple pour un paysage : le ciel) pour ne pas le brûler, et ré exposer ensuite l’ensemble de la scène en post traitement. Après comme le dit Blaise dans son cours « piegé par la mesure d’exposition » (1.36), il faut choisir le sujet que l’on veut correctement exposer.
– Pour finir sur l’espace colorimétrique, j’ai entendu dire que :
« Le principe est de conserver le plus longtemps possible sur un espace de travail large jusqu’à  » l’entonnoir  » d’impression. »
En effet, un écran d’ordinateur ou une imprimante ne verra pas toute la palette de couleur du adobe rgb (elle ne voit que du srvb) mais pour la retouche, cela permettra d’avoir « plus » de couleur en quelques sortes.
C’est pour ça que je shoote en adobe rgb, je fais mes montages photo en adobe rgb, mais je convertis à la fin en srvb quand je veux diffuser ou imprimer la photo.
Par contre, il faut un logiciel qui sache convertir un profil adobe rgb en srgb, photoshop et lightroom le font, gimp je ne sais pas.
5 janvier 2014
Bonjour Clément,
Juste pour compléter un peu ton point de l’exposition (je vais essayer de faire au plus court car c’est un peu hors du sujet du traitement pour impression en fait), il y a quand même une technique dite « d’exposition à droite ».
Certes ton prof à raison, il ne faut pas trop surexposer car ce qui est cramé et cramé. Coluche n’aurait pas dit mieux, seule la mère Dennis à peut être une plage dynamique qui photographie plus blanc que blanc. Mais c’est vrai aussi dans les basses lumières. Tu peux avoir une perte d’information dans les ombres sous-exposées. Noir c’est noir… il n’y a plus d’espoir… d’y retrouver aucun détail.
Donc en général il faut juste bien exposer, surtout si tu ne penses pas retoucher en post-prod.
Par contre en numérique, parfois, dans certains cas précis, (tu vois je prends des précautions) il vaut mieux un peu surexposer.
Pourquoi? Parce que l’Å“il humain est plus sensible aux basses lumières qu’aux hautes (ca à permis à l’espèce de survivre dans la nature et de chasser il y a 1M d’années; on se défend mieux entre chiens et loups si on a une vision nocturne correcte). En revanche la sensibilité des capteurs numériques et plus linéaire (je crois, à vérifier). Et en plus la facon que les ingénieurs ont choisi de coder l’information attribue en fait plus d’espace aux hautes lumières qu’aux basses. En conséquence entre très lumineux et très très lumineux (mais pas cramé) ton Å“il y vois la même chose mais ton RAW à bien mesuré des valeurs différentes non saturées. (Au passage note que j’abandonne le terme blanc qui dépend de la balance des couleurs, c’est le niveau de lumière dont on parle et le même phénomène se produit dans les trois composantes bleu, rouge et vert).
Ainsi, en sur-exposant un peu, tu vas bénéficier de la plage dynamique du capteur dans les hautes lumières. En post production tu réduiras l’EV pour ramener l’histogramme dans la plage dont les nuances sont plus visibles à l’Å“il. Mais en faisant cela tu y a gagné en plage dynamique. On appelle cela « Exposer à droite », car à la prise de vue tu recherche à décaler l’histogramme sur la droite. Mais bien sur, sans jamais atteindre le taquet synonyme de cramé.
Note bien qu’en numérique il n’y a jamais intérêt à exposer à gauche car en rehaussant le niveau de lumière en post prod, de une tu augmente le bruit et de deux tu déplace ton histogramme du sombre vers le moyen, c’est à dire d’une plage où l’Å“il humain est déjà très sensible et discerne de nombreux détails vers une autre. (Alors oui les logiciels modernes offrent de belles possibilité de « smart lighting » car ils corrigent de mieux en mieux le bruit, mais c’est de la réparation. Il vaut toujours mieux penser ta photo et la prendre au mieux de ce que tu veux qu’elle soit dès le départ.
Bref, si ca t’intéresse tu peux regarder les mots-clefs « exposition à droite » via Google tu y trouveras surement des synthèses plus claires que la mienne et des explications plus poussées.
Si le sujet t’intéresse, sache qu’il y a aussi d’autres corolaire de cette histoire de sensibilité des capteurs (Å“il, capteur photoélectrique, etc) et des équipements de restitution (écran, imprimante, etc): notamment les courbes de conversion Gamma (qui ont une relation directe avec le sujet central de la chaine graphique et des profils ICC), et le choix d’avoir tapisser le capteur de ton appareil photo de 2 photosites verts pour 1 photosite rouge et 1 bleu.
Bon aller, j’arrête la digression. Le sujet c’est la chaine graphique.
Bien cordialement,Â