Les dessous peu reluisant de la photo animalière|Discussion libre|Forum|Fotoloco
17 février 2019
Lorsqu’on cherche à travers sa pratique de la photo un moyen de « ré enchanter » le monde qui nous entoure c’est le genre d’article qui « fait mal »  : https://reporterre.net/Photogr…..he-parfait
Loin de moi l’idée de faire naître une querelle stérile entre deux mondes qui ne peuvent se comprendre : celui des auteurs de l’article et celui des pratiquants ou de faire des généralisation hâtives sur les pratiquants d’une discipline qui peut confiner à l’exploit tant elle peut être exigeante mais tout de même… ou se situe la limite entre l’éthique et le résultat.
Même si ‘auteur de l’article n’est bien sur pas neutre dans ses intentions il a au moins le mérite d’avoir tenté de recueillir des réponses et avis plus ou moins tranchés sur des pratiques discutables au sein du milieux des photographes .
Les réflexions autour de la commercialisation de la pratique de la photo animalière n’est pas un sujet récent https://natureiciailleurs.over…..liere.html
Mais à l’heure des blogs et autres « instagram », difficile de résister à ces « Trompettes de la renommée » version 2.0 et l’affaire kittiya pawlowski (voir la photo de la panthère au bas de la page) en est l’illustration parfaite que l’on peut résumer ainsi. « J’ai inventé cette histoire dont je me suis fait l’héroïne et je l’ai « illustré » par un montage photo mais j’ai le droit de le faire puisque j’ai payé les droits d’auteurs sur la photo que j’ai retouchée et de toute façon je ne suis pas une menteuse parce que suis une artiste ».
https://alpinemag.fr/retrouve-…..pawlowski/
Bref, plutôt que croire à la citation attribuée à Alphonse Allais : « Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites » je préfère m’en tenir à celle d’un autre humoriste (apprécié de mon grand-père) Pierre Dac selon lequel « Même les bornes ont des limites qu’on ne saurait franchir sans les dépasser ». Réflexion bien plus subtile qu’il n’y parait.
Â
Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard
Super ce débat de fond que tu nous proposes là . Les articles pour lesquels tu nous mets des liens sont vraiment très intéressants et posent question. Il y a eu ici des débats à propos de photos prises dans des zoos et aussi de souris et de poissons rouges, ne riez pas, c’est la vérité. Des débats sur les changements de ciel et autres artifices, etc. Certains noient le poisson en disant que cela a toujours existé et que par conséquent, c’est une chose qu’il faut accepter, c’est comme ça.
Tu poses aussi une excellente question : « Où se situe la limite entre l’éthique et le résultat ».  Certains pensent ici même que seul le résultat compte, tandis que d’autres pensent le contraire.
On a un point commun, tu cites ton grand-père, grand admirateur de Pierre Darc, permet-moi de citer ma grand-mère : « Tous les goûts sont dans la nature, le mien étant le meilleur ! » (Attribué au Duc de Bouillon).
1 avril 2014
Voilà un débat très inintéressant à l’heure ou l’intelligence artificielle pointe son nez dans le monde de la photo.
C’est plus une question de philosophie que d’éthique à mon sens.
Les créateurs de la photographie ont d’abord cherché à capturer l’image d’un miroir, donc la réalité vue. La photographie montrait elle alors la vérité vraie ? Non bien sur, il suffit de faire une mise en scène devant l’objectif et le tour est joué, (il y a eut au 19ème siècle une mode de faire poser les morts au milieux des vivants !)
Donc on a pas attendu Photoshop pour « truquer » une photographie et on trouve encore des gens pour s’étonner lorsque on leur explique que la majorité des photos de Doisneau étaient des mises en scène pour répondre à une commande.
Pour ma part, je dirais qu’il y a deux types de photos, deux familles bien distinctes:
La photographie documentaire, voir scientifique, photographie de presse, qui doit montrer la réalité vue dans un but d’information. dans ce cas on parle d’éthique à respecter.
la photographie loisir artistique qui doit avant tout être plaisant et qui s’apparente à la peinture , c’est ce que nous pratiquons ici.
Maintenant effectivement, dans un concours animalier, la frontière entre ces 2 mondes me parait bien floue et pose question.
26 juillet 2023
Tant qu il y aura des concours ,des compétitions , il y aura de la triche ,des faussaires , du dopage etc .
la photographie n y échappe pas . Mais tôt ou tard les tricheurs sont démasqués ,
ce qui est malgré tout incroyable , c est l’ingéniosité ,voire la perversion dont l homme fait preuve .
28 décembre 2018
Un débat très intéressant
L’éthique en photographie animalière est un vaste débat, jusqu’ou s’autorise t’on d’aller et pour quelle finalité.
Les affût payants et appâtés ont toujours existés, tant que cette pratique n’occasionne pas d’accoutumance à l’espèce visée je n’y vois pas d’inconvénients ça permet pour beaucoup de photographe animalier de faire des images qu’ils n’auraient jamais pu réaliser.
Maintenant une certaine population de photographes (et pas que des amateurs….) n’ont aucunes limites, passage au congélateur de batracien ou d’insecte pour les étourdir et les mètres dans des situations improbables, utiliser des animaux empaillés avec des mise en scène ridicules, j’en ai vu à plusieurs reprises, il y en a même qui tente des concours internationaux avec ce genre de cliché, l’un d’entre eux à été démasqué voila quelques années sur un des concours les plus prestigieux qu’il avait remporté avec une photo d’un fourmillier empaillé …..
Le week-end dernier j’étais au festival de Montier en Der, la mec pour les passionnés de photographie animalière, un des parrains du festival a réaliser une exposition sur les loups ours et gloutons au Nord de la Finland, une série de photo vraiment magnifique. Quand j’ai appris que tout à été réaliser en affût payant et que quotidiennement des carcasses d’animaux étaient cachés sur le site et que des croquettes pour chien étaient dispersés ça gâche un peu la magie que m’inspirait ses clichés, ont très loin d’un Vincent Mugnier partant avec son traineaux dans le grand nord à la rencontre des loups arctique ou d’un Laurent Geslin qui à mis plusieurs années pour réaliser quelques magnifiques clichés et un film sur le Lynx dans le jura, ça n’a pas la même valeur ni saveur et je m’étonne que le jury de Montier ai mis ce photographe sur un tel piédestal.Â
Dans ma pratique photographique il m’arrive de cacher des appâts (des noix et noisettes) pour les pics et les écureuils en hiver, tout comme les graines et les boules de graisses que je mets dans mon jardin pour les passereaux toujours en hiver ce qui me permet d’avoir une belle population de sujet photographique à domicile.
Dans les propriétés ou je photographie les grands animaux en Sologne, c’est les chasseurs qui appâtent pour moi, il suffit de connaitre les zones d’égrainages pour augmenter considérablement ses chances de réussite.
Personnellement ce qui me dérange le plus c’est le photographe animalier amateur qui n’observe aucune règle sur ses approches n’ayant aucunes connaissance sur les moeurs et habitudes de ses sujets et qui est fier de présenter des photos d’animaux en fuites. Chaque années je vois (et j’engueule) des pseudos photographes s’approchant à quelques mètres de nids de Guêpiers ou rentrant sur une place de brâme comme on rentre dans un zoo. Ces gens là je leurs conseil vivement les affûts payants.Â
1 avril 2014
Merci pour ce témoignage inintéressant jérome.
Effectivement il est difficile de savoir ou commence la tromperie, faire passer la nuit à un insecte dans le frigo pour le positionner tranquillement sous un bon angle le lendemain matin, ça donne une bien belle image, mais quand on connait les coulisses de la dite photo, ça ma gâche un peu le plaisir de voir, mais l’image reste belle et n’est ce pas ce qui compte ?.
C’est comme les images d’animaux « sauvages » pris en zoo, j’en ai fait bien sur, mais avec moins de plaisir que la capture d’un oiseau bleu dans son milieux naturel attendu, espéré, de longues minutes
Ce n’est pas vraiment un témoignage que nous fait Jérôme, puisqu’il reprend quasiment ce qui est écrit dans les articles des liens fournis par Denael. Mais je suis quand même étonné pour ce qui est écrit à propos des appâts. Les effets collatéraux sont nombreux, voilà en gros ce qui est dit dans Reporterre :
 Augmentation des combats, propagation de maladies, modification des rythmes d’activité quotidiens et saisonniers. Voire des infanticides, si les femelles avec des petits y rencontrent des mâles adultes en période d’accouplement.  Les mets proposés ne sont pas adaptés, ou de mauvaise qualité. Avec des saumons d’élevage remplis de produits chimiques.  Les oursons apprennent à dépendre de ces ressources.  Cela peut avoir des répercussions dramatiques lorsqu’ils quitteront leur mère, pensant que les saumons vivent dans les prairies. Autre aspect non négligeable : l’accoutumance aux humains, aussi dangereuse pour les uns que pour les autres.
« L’image est belle point. Il n’y a pas à polémiquer. »
Ou comme l’écrit Daniel :  » mais l’image reste belle et n’est-ce pas ce qui compte ? «Â
Perso, et en règle générale, je trouve que nous fermons les yeux un peu trop facilement.
26 avril 2022
Daniel_C a déclaré
Merci pour ce témoignage inintéressant jérome.Effectivement il est difficile de savoir ou commence la tromperie, faire passer la nuit à un insecte dans le frigo pour le positionner tranquillement sous un bon angle le lendemain matin, ça donne une bien belle image, mais quand on connait les coulisses de la dite photo, ça ma gâche un peu le plaisir de voir, mais l’image reste belle et n’est ce pas ce qui compte ?
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Donc mettre un insecte une nuit au frigo gâche juste un peu le plaisir mais bon, c’est le résultat qui compte. 🫣
Pour les plus gros animaux si on tire dans la patte pour les ralentir un peu, c’est bon ou pas? 🤔
1 avril 2014
Stef42 a déclaré
Daniel_C a déclaré
Merci pour ce témoignage inintéressant jérome.
Effectivement il est difficile de savoir ou commence la tromperie, faire passer la nuit à un insecte dans le frigo pour le positionner tranquillement sous un bon angle le lendemain matin, ça donne une bien belle image, mais quand on connait les coulisses de la dite photo, ça ma gâche un peu le plaisir de voir, mais l’image reste belle et n’est ce pas ce qui compte ?
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Donc mettre un insecte une nuit au frigo gâche juste un peu le plaisir mais bon, c’est le résultat qui compte. 🫣
Pour les plus gros animaux si on tire dans la patte pour les ralentir un peu, c’est bon ou pas? 🤔
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Bravo steph42, c’est vraiment le type d’intervention qui plombe le débat
26 avril 2022
Daniel_C a déclaré
Stef42 a déclaré
Daniel_C a déclaré
Merci pour ce témoignage inintéressant jérome.
Effectivement il est difficile de savoir ou commence la tromperie, faire passer la nuit à un insecte dans le frigo pour le positionner tranquillement sous un bon angle le lendemain matin, ça donne une bien belle image, mais quand on connait les coulisses de la dite photo, ça ma gâche un peu le plaisir de voir, mais l’image reste belle et n’est ce pas ce qui compte ?
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Donc mettre un insecte une nuit au frigo gâche juste un peu le plaisir mais bon, c’est le résultat qui compte. 🫣
Pour les plus gros animaux si on tire dans la patte pour les ralentir un peu, c’est bon ou pas? 🤔
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Bravo steph42, c’est vraiment le type d’intervention qui plombe le débat
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T’inquiètes pas pour le débat. Moi c’est ta phrase qui est on ne peut plus claire, qui m’a plombé. 😞
10 mai 2015
Je rejoins l’analyse de Jérôme Bouet , une association bien connue en France : https://www.ascpf.fr/
1 avril 2014
Stef42 a déclaré
Daniel_C a déclaré
Stef42 a déclaré
…
 ÂBravo steph42, c’est vraiment le type d’intervention qui plombe le débat
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T’inquiètes pas pour le débat. Moi c’est ta phrase qui est on ne peut plus claire, qui m’a plombé. 😞
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c’était du 2ème degré, un euphémisme, allez on se détend.
euphémisme def: Atténuation dans l’expression de certaines idées ou de certains faits dont la crudité aurait quelque chose de brutal ou de déplaisant.Â
16 février 2016
Bonjour à tous,
Personnellement, je suis mitigé.
Cela ne me dérange pas que l’on fasse des photos dans des parcs avec ou non des nourrissages, puisque ces derniers sont obligatoires si on veut conserver ce que contient un parc.
Dans les milieux naturels, a fortiori dans des réserves naturelles, des parcs nationaux ou autres aires protégées, c’est je pense interdit ou cela devrait l’être. Dans un contexte de grands espaces ouverts, le nourrissage de vautours par des agents de l’Office français de la biodiversité (comme évoqué par Jérôme hier), pose un vrai souci, pas uniquement éthique, mais tout bonnement scientifique (bon, ce serait à voir au cas par cas).
Dans des milieux ouverts de « nature ordinaire », louer des affûts ou autres s’apparente un peu de la pratique de la chasse commerciale, la mort des animaux en moins.
Pour l’aspect purement photographique, peu importe où a été prise la photo s’il y a une vraie traçabilité des lieux et des pratiques, mais à mon sens, ce n’est pas généralisé. Certains sont transparents, d’autres le cachent voire mentent. Et dans ce cadre, faire signer une charte de déontologie ne servirait pas à grand-chose. Je sais d’expérience que certains s’affranchissent très aisément des règles.
Bon, tout cela ne me concerne pas, je ne suis ni pratiquant ni simple croyant de la photographie animalière ou alors par accident. En revanche, je pratique à la fois la photo de plantes sauvages en milieu naturel ou en jardin, mais je l’ai toujours dit, parce que c’est souvent important… et parfois, cela se voit (pour qui sait voir). Et je précise que mes jardiniers préférés ne nourrissent pas les plantes et ne leur donnent même pas à boire.
Bonne soirée.
Thierry
26 juillet 2023
Theodoric a déclaré
Bonjour à tous,Personnellement, je suis mitigé.
Cela ne me dérange pas que l’on fasse des photos dans des parcs avec ou non des nourrissages, puisque ces derniers sont obligatoires si on veut conserver ce que contient un parc.
Dans les milieux naturels, a fortiori dans des réserves naturelles, des parcs nationaux ou autres aires protégées, c’est je pense interdit ou cela devrait l’être. Dans un contexte de grands espaces ouverts, le nourrissage de vautours par des agents de l’Office français de la biodiversité (comme évoqué par Jérôme hier), pose un vrai souci, pas uniquement éthique, mais tout bonnement scientifique (bon, ce serait à voir au cas par cas).
Dans des milieux ouverts de « nature ordinaire », louer des affûts ou autres s’apparente un peu de la pratique de la chasse commerciale, la mort des animaux en moins.
Pour l’aspect purement photographique, peu importe où a été prise la photo s’il y a une vraie traçabilité des lieux et des pratiques, mais à mon sens, ce n’est pas généralisé. Certains sont transparents, d’autres le cachent voire mentent. Et dans ce cadre, faire signer une charte de déontologie ne servirait pas à grand-chose. Je sais d’expérience que certains s’affranchissent très aisément des règles.
Bon, tout cela ne me concerne pas, je ne suis ni pratiquant ni simple croyant de la photographie animalière ou alors par accident. En revanche, je pratique à la fois la photo de plantes sauvages en milieu naturel ou en jardin, mais je l’ai toujours dit, parce que c’est souvent important… et parfois, cela se voit (pour qui sait voir). Et je précise que mes jardiniers préférés ne nourrissent pas les plantes et ne leur donnent même pas à boire.
Bonne soirée.
Thierry
 Â
Hello Thierry. ,  ta pratique de la photographie de plantes en « milieu naturel «  est en effet  bien éloigné des preoccupations  morales pour ce qui concerne la chasse  que ce soit photo ou chasse à  balle réelleÂ
toutefois 2 réactions me viennent à l’esprit .
ta pratique peut être dangereuse pour toi même ,si tu pratiques la photographie dans une réserve de chasse . Donc attention lorsque tu shoote à plat ventre .
Puis ,concernant la santé des plantes , peut on dire que l art de Bonzai  est aussi une façon de maltraitance des plantes ?,qu il faudrait dénoncer ,et je m adresse au spécialiste que tu es .
merci  bon week end !
photoch a déclaré
Â
 Â
Â
 » Concernant la santé des plantes, peut-on dire que l’art de Bonzaï est aussi une façon de maltraitance des plantes ? «Â
 Â
Tu ne crois peut-être pas si bien dire : j’ai lu quelque part, et vu une émission sérieuse dans le poste, que les arbres dans les forêts communiquaient entre eux.Â
16 février 2016
photoch a déclaré
Theodoric a déclaré
Bonjour à tous,
Personnellement, je suis mitigé.
Cela ne me dérange pas que l’on fasse des photos dans des parcs avec ou non des nourrissages, puisque ces derniers sont obligatoires si on veut conserver ce que contient un parc.
Dans les milieux naturels, a fortiori dans des réserves naturelles, des parcs nationaux ou autres aires protégées, c’est je pense interdit ou cela devrait l’être. Dans un contexte de grands espaces ouverts, le nourrissage de vautours par des agents de l’Office français de la biodiversité (comme évoqué par Jérôme hier), pose un vrai souci, pas uniquement éthique, mais tout bonnement scientifique (bon, ce serait à voir au cas par cas).
Dans des milieux ouverts de « nature ordinaire », louer des affûts ou autres s’apparente un peu de la pratique de la chasse commerciale, la mort des animaux en moins.
Pour l’aspect purement photographique, peu importe où a été prise la photo s’il y a une vraie traçabilité des lieux et des pratiques, mais à mon sens, ce n’est pas généralisé. Certains sont transparents, d’autres le cachent voire mentent. Et dans ce cadre, faire signer une charte de déontologie ne servirait pas à grand-chose. Je sais d’expérience que certains s’affranchissent très aisément des règles.
Bon, tout cela ne me concerne pas, je ne suis ni pratiquant ni simple croyant de la photographie animalière ou alors par accident. En revanche, je pratique à la fois la photo de plantes sauvages en milieu naturel ou en jardin, mais je l’ai toujours dit, parce que c’est souvent important… et parfois, cela se voit (pour qui sait voir). Et je précise que mes jardiniers préférés ne nourrissent pas les plantes et ne leur donnent même pas à boire.
Bonne soirée.
Thierry
 Â
Hello Thierry. ,  ta pratique de la photographie de plantes en « milieu naturel «  est en effet  bien éloigné des preoccupations  morales pour ce qui concerne la chasse  que ce soit photo ou chasse à  balle réelleÂ
toutefois 2 réactions me viennent à l’esprit .
ta pratique peut être dangereuse pour toi même ,si tu pratiques la photographie dans une réserve de chasse . Donc attention lorsque tu shoote à plat ventre .
Puis ,concernant la santé des plantes , peut on dire que l art de Bonzai  est aussi une façon de maltraitance des plantes ?,qu il faudrait dénoncer ,et je m adresse au spécialiste que tu es .
merci  bon week end !
 Â
Bonjour,
Mes préoccupations sont effectivement différentes sur le plan photographique, mais elles peuvent se rejoindre pour les photographes animaliers qui peuvent être de fins naturalistes (Jérôme fait partie de ces personnes). Toutefois, il y a des différences. Je connais aussi un peu le monde de la chasse non photographique car issu d’une famille qui pratiquait, mais je me rends parfois compte, que cela n’avait rien à voir avec nombre d’excès entendus çà et là et qui sont à dénoncer bien entendu. Ce qui me navre, c’est que certains photographes puissent avoir des comportements déviants…
Pour ce qui concerne ma pratique, la plupart du temps, elle se pratique de manière disjointe des périodes de chasse, donc les risques sont faibles. A mon sens les « mycophotographes » sont plus exposés.
Au sujet des bonzaïs, la question est un peu étonnante mais néanmoins intéressante. Tout d’abord, il ne faut pas raisonner comme un Homme ou même un animal et le terme de « maltraitance » n’a pas forcément le même sens ou pourrait revêtir plein de sens. Déjà , les pratiques consistant à faire des bonzaïs sont très diverses. Je ne suis pas du tout connaisseur de la choses, mais je pense pouvoir dire que cela peut s’apparenter dans certains cas à du nanisme. Il existe même dans certaines localités des bonzaïs naturels, c’est-à -dire des arbres qui poussent dans des terrains très pauvres ou carencés en certains minéraux (ou qui comportent certains minéraux ou autres substances en excès, ce qui peuvent bloquer l’assimilation des autres). Ces excès peuvent aussi être la sécheresse, le vent, l’acidité, l’excès de calcaire… Qui dirait maltraitance signifierait stress. Or, beaucoup de plantes peuvent résister à des stress en s’adaptant, notoirement les arbres et c’est même très fréquent voire systématique dans la nature. En jardin, c’est autre chose, car le jardinier peut veiller et corriger si besoin (excès d’eau, excès de sécheresse…). Si le stress est en revanche permanent, cela ne va plus et l’arbre meurt et on ne discute plus, mais c’est la même chose dans la nature. Même chose pour les feuilles qui sont pincées ou coupées (assimilables à mon sens à une attaque de chenilles ou d’autres insectes). Je pourrais multiplier des exemples. Ne pas oublier aussi l’impact des champignons du sol, en particulier les mycorhiziens qui par leur absence peuvent contribuer au nanisme ou à la faible croissance. Les plantes n’ont pas de système nerveux, mais ont des capteurs et un système que l’on qualifie d’hormonal (même si cela n’a rien à voir) extrêmement complexe et sophistiqué. Pour finir, mon avis est que la pratique de la culture des bonzaïs n’est pas de la maltraitance ou alors toute forme de culture serait de la maltraitance. Ce qui en serait davantage, ce serait les mauvais jardiniers qui ne plantent pas les plantes au bon endroit, au bon moment ou qui ne s’en occupent pas correctement ou encore les délaissent. Mais tout le monde peut faire des erreurs. Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.
Et oui, les arbres (et pas qu’eux), les arbres communiquent entre eux via des substances volatiles (ce n’est pas une découverte récente) ou via le sol par l’intermédiaire des racines et des champignons mycorhiziens et cela ne fait pas très longtemps qu’on l’étudie.
Bon, on commence à être loin de la question initiale.
Bonne soirée.
Thierry
3 novembre 2013
Papyrus. a déclaré
Oh, là , là , j’ai comme l’impression que certain son perché tout là -haut sur la canopée et qu’il n’y a que Madame Je-Je-et-Je, montée sur une paire d’échasses à plumes, susceptible de pourvoir encore le rejoindre. Â
Il n’y a pas à dire tu as le sens de la répartie et l’art de faire avancer le débat
Faudrait mettre un frein à ton ardeur.
Sony SLT A99V / Sony DSC-RX100M2 / Street-Bob 114
17 février 2019
Sans vouloir relancer la discussion mais plutôt pour la conclure :
Quelque soit son opinion sur le sujet il est toujours possible d’agir en s’engageant personnellement dans une démarche éthique . Pour cela Tamron France et IFAW se sont associés afin de sensibiliser et de fédérer autour de la question de la protection des espèces et de la préservation de leur habitat par le biais d’une charte à laquelle il est possible d’adhérer.
Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
Michel Audiard