07 Jan 2013
J’ai posté aujourd’hui la question suivante sur ma page facebook:
A partir de quand cesse-t-on d’être débutant en photo?
La qualité des contributions de mes lecteurs était au delà de mes espérances. Voici quelques morceaux choisis. Si vous voulez ma réponse à la question, passez au bas de l’article!
Réponses drôles
Radouan Kleanth À partir de 1500 fans.
Le regard de l’autre
Mikael Crozat: Peut être a partir du moment où on te dit que tes photos sont belles et non pas que tu as un bon appareil…
Mathieu Jodry: on peut être débutant aux yeux de certaine personne, et expert aux yeux d autres..
James Jymy le jour ou l’on voit dans le regard (ou dans les commentaires) des autres que nos photos ont un quelques choses de plus que celles qu’ils ont l’habitude de prendre.
Chantal Panzolini: quand on arrive à faire une photo qui fait faire des « wow » aux personnes qui la regarde
Franco Baggi Maffioli Je pense que c’est le regard de l’autre
La quête du savoir
Mathieu Marin: Voilà plus de 3 ans que je pratique la photo, je connais les règles de bases celle que l’on peut dire « Académiques », mais pour moi, je suis toujours débutant dans un domaine…
La débrouillardise
Vincent Dupin C’est comprendre que l’on a pas à acheter le dernier boîtier ou la dernière optique pour sortir des clichés sympas.
L’auto-critique:
Sylvain Clement quand on commence à comprendre qu’on fait un peu de la merde quand même et/ou plus largement quand on est voit ce qui ne va pas dans nos photos
Christian Fulster Quand ce photographe est à nouveau sollicité ! Quand une erreur est constatée et immédiatement corrigée
Bruno Paci Quand on arrive à comprendre nos erreurs et que l’on sait comment les corriger ?
La vision
Lionel Loverini Pour moi tout simplement quand on arrive a avoir le resultat escompté sans avoir besoin de reprendre douze fois les reglage
Stéphane StéphArt’s Dés que tu arrive à faire l’image que tu as en tête et que tu arrive à corriger tes erreurs
Petit Louis Je dirai simplement: lorsque l’esthétisme d’une image n’est pas due au seul hasard, mais a la volonté du photographe.
Manu Godec je pense que l’on quitte ce stade lorsqu’on commence à voir notre environnement différemment..
Baptiste Zimmer le jour où fait la photo avant de sortir son appareil, une fois qu’on connait le résultat final avant d’appuyer sur le bouton
Hicham Nour Lorsque ta photo devient simplement le prolongement de ta pensée,
Benoit Bounar On n’est plus débutant, quand le cliché réalisé est exactement ce que l’on recherchait.
Sylvain Herbaux [quand on sait qu’on a pris une bonne photo] avant même d’avoir sorti l’appareil de la sacoche
Michael Costantino Meireles: lorsque on voit à une image dans la tête que l’on transforme du premier coup en photographie.
La construction
Frédéric Renaudin lorsque l’on commence a avoir un projet artistique structuré et qu’on ne se contente plus de shooter ses gamins sur la plage
L’émotion:
Shyam Jetshan Lorsqu une certaine « emotion » est ressentie par les autres?
Olivier Salengros-kuczerowski: lorsque l on fait passer un message ou une histoire par une photo
Cinn Dy une question de ressenti, de perception de comment appréhender la photo…
La technique:
Kryss Tall: on dépasse le stade débutant lorsqu’on maîtrise la technique
Said Nou: du moment ou on gere l’iso, le diaph et la vitesse
Julien Meyer Quand, en un clic en Manuel, on a réussi à prendre la photo que l’on voulait,
Frédéric Belliot quand on prend son appareil et qu’on ne doit plus réfléchir à ce qu’il faut faire pour obtenir un bon résultat… en fait quand tout coule de source
La vitesse
Luis Miguel Gomes LA bonne photo avec LES bons réglages, sans trop réfléchir et sans perdre 10 minutes à chaque fois
Ils rejoignent ma pensée:
Mathieur Jodry: Il existe meme des pro débutant je pense.. et des amateurs expert
Florian Pialat: A partir du moment où on a compris certains principes techniques, que se soit sur le cadrage, les réglages, ou l’utilisation du flash. Après avoir eu un minimum d’expérience
Chris Brun: quand on sait gérer les bases de la photographie et comprendre et voir nos erreurs
Samuel Laudren Ne plus être débutant ne signifie pas ne pas être pro : pro c’est faire de son activité sa source de revenu principal
Et moi – qu’est-ce-que j’en pense?
Un gros amalgalme a été fait entre un bon photographe, c’est à dire celui qui n’est plus débutant et le pro. Un pro en photo, c’est tout simplement une personne qui gagne de l’argent avec la photographie – ce n’est donc pas une hiérarchie par rapport au débutant. Le Pro n’est pas le contraire du débutant, mais plutôt le contraire de l’Amateur (grand A) qui fait de la photo sans se faire rémunérer.
La notion de Pro n’est donc pas une notion de talent, vision ou technique. Vous pouvez avoir photographié une personne poussée sur des rails de métro, vendre votre cliché et du coup être un pro. Du talent? De l’éthique? De la vision? Non. Juste une rentrée d’argent.
Maintenant parlons des Amateurs. On est Amateur photo comme on est Amateur en vin – on peut apprécier boire une bouteille sans rien comprendre au vin ou on peut avoir passer sa vie à étudier les vins par plaisir, les deux seront Amateurs. Celui qui prend un cliché de sa famille avec son iPhone et celui qui gagne concours sur concours sont tous les deux des Amateurs – sans aucune connotation péjorative.
Il existe à mon avis 3 catégories d’Amateurs:
- Les photographes débutants
- Les photographes initiés
- Les photographes experts
Les photographes débutants
C’était la question posée pour laquelle j’ai reproduit quelque unes des 100 réponses reçues. A mon avis la réponse est assez simple. On cesse d’être débutant quand:
- ils prennent contrôle de leur appareil (sortir du mode automatique, ne plus tâtonner pour trouver les réglages) – bref, ne plus subir son appareil photo et se dire que c’est uniquement grâce à lui qu’on fait -ou pas
- ils réfléchissent à la composition
Les photographes initiés
- Ils commencent à prendre conscience de la lumière ambiante. On sait reconnaître une bonne et mauvaise lumière
- Ils visualisent mentalement les effets de changement de réglages de l’appareil sur le rendu de la photo
- Ils deviennent auto-critique de leurs photos. Pas juste « c’est nul », mais aussi pourquoi c’est décevant et ce qu’ils auraient pu faire mieux
- Ils ont une aisance dans la post-production
Les photographes experts
- C’est encore plus simple: ils font la photo. Ils ne prennent pas la photo, mais la font. C’est plus qu’une vision des réglages – c’est la direction artistique du cliché.
- Rapidité d’éxécution
- Volonté de se dépasser
- Post-production intégrée dès le départ au cycle créatif
En conclusion
La « volonté d’apprendre » souvent mentionnée par mes lecteurs ne fait à mon avis pas partie de cette classification. Quelque soit votre niveau, vous pouvez être animé – ou non – par la volonté d’apprendre. Vous pouvez rester dans votre zone de confort, ou alors essayer d’apprendre de nouvelles choses. Mais laissez-moi partager un petit secret: si vous n’êtes pas animés de cette volonté d’apprendre alors vous n’évoluerez jamais.
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Commentaires
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bon alors moi je suis plus débutant mais pas encore pleinement initiés (il me manque encore un peu de conscience de la lumière ambiante…)
beaucoup de pro gagne leur vie avec leur cliché
ils font toujours le même sujet
mais dès qu’il changent de sujet ils on tout a apprendre ;)
Très bonne analyse Blaise, j’ajouterais qu’en suivant ce que tu explique on se retrouve à travers les étapes suivantes :
– Apprentissage des bases et achat du matériel de débutant
– Achat « nécessaire » de matériel plus avancé pour de meilleure images
– Apprentissage des techniques un peu plus poussées (pose longue etc…)
– Achat du matériel de pro (pas tjs justifié) et développement de son propre style
Le plus difficile pour un passioné qui veut gagner un peu d’argent c’est de savoir à partir de quand on peut demander à être rémunéré et arreter de « construire » son book.
Globalement l’important je pense est de constamment se former et d’apprendre : pour ca rien de mieux que la lecture de livres/magasines/blogs et vidéos ;)
Samir,
Je ne te rejoins pas sur le matériel – tu remarqueras qu’à aucun moment je ne parle de qualité de matériel.
L’idée qu’il faut absolument acheter du matériel pour s’améliorer est fausse. Oui – du meilleur matériel va t’aider, mais pas si il te manque le « reste ».
Blaise
Bonjour,
Effectivement, le matériel ne fait pas tout, j en ai fait l amer expérience ce week end… J ai eu trois flash yn 560 avec trepied pour noel (homme comble !!!) et apres une sceance de shooting ´academiqué´ j ai eu le plus gros taux de déchets de ma vie !!!! Cote technique, rien a dire : les cours de Blaise sont parfaits par contre Je n’ai pas réussi à mettre une bonne ambiance : il n y avait pas l émotion et le naturel que j ai l habitude d immortaliser quand je prends des photos à la volée un peu tous les jours …
À moins peut être qu il me faille des cours de psychologie féminine pour artificialiser ces sceances photos et avoir ainsi l’émotion que je veux tout de suite sans tout le temps être à l affut …
Greg,
Là je pense que le souci est différent: en installant 3 flashs tu es passé du mode reportage au mode studio. Il y a donc une courbe d’apprentissage pas négligeable comme dans toute nouvelle discipline, alors qu’en reportage tu as déjà beaucoup d’expérience. Accroches-toi encore un peu :)
Blaise
Effectivement le matériel n’est pas au centre de notre progresser, mais les différentes étapes que je décris sont celles que la plupart des débutants en photo ont vécues.
Il est très fréquent de commencer avec un boitier bas de gamme + objectif du kit 18-55. On ne se rend compte de l’importance d’une grande ouverture qu’en ayant compris les concepts de bases comme l’ouverture et le bokeh.
Et par matériel j’entendais aussi l’achat d’accessoires, qui même s’ils ne sont pas essentiels permettent de nous faciliter la vie et faire gagner en temps/performance (trépied; flashs etc…)
Bonjour,
Je pense comme Blaise, le matériel photographique est au photographe ce qu’est le marteau et le burin au tailleur de pierre, ses outils.
Tu mettras les meilleurs outils du monde dans les mains d’un débutant tu n’obtiendras que du travail de débutant…
Par contre le maître avec les outils les plus basiques qui soit (je n’ai pas dit défectueux) obtiendra quand même un haut degré de qualité dans son travail.
Car ce que vous traduisez tous dans la définition du chemin de l’apprentissage au degré de maître d’ouvrage c’est le savoir faire.
Au début le débutant acquiert le savoir et devient un initié quand il commence à comprendre que la technique n’est pas un tout en soi, mais qu’elle est là juste pour lui servir, enfin le maître lui a oublié qu’il se sert de la technique : il pratique son art.
C’est la façon de voir des compagnons et des japonais. Je suis adepte de cette pensée. J’aime la pensée du chef-d’oeuvre-vivant des japonais, du respect de l’âge et du savoir ancien.
Quant à moi je pense qu’on est débutant toute sa vie, car on débute chaque matin sa nouvelle journée d’apprentissage.
J’ai acheté mon premier reflex en 1980 (un Canon AE1), j’ai expérimenté le zone-system en production (en imprimerie) et pourtant ce matin je suis et je me sens débutant car hier j’ai reçu mon premier reflex numérique et j’ai énormément à apprendre…
Bonjour,
Bien sur je suis d’accord avec toi sur le fait que le matériel ne fait pas le photographe
Ce que j’expliquais c’est qu’il faut nécessairement accompagner notre progression du « Savoir-faire » par le matériel adéquat, ainsi comment réussir de beau flous d’arrières-plans et photos de pose longue si on n’a ni trépied, ni objectif à focale fixe avec une grande ouverture.
La progression en photo passe aussi par une meilleure compréhension du matériel et de ses besoins, je doute qu’il soit possible de réellement « évoluer » en conservant un boitier débutant + objectif du kit 18-55.
J’espère avoir été plus clair sur le fond de ma pensée ;)
Amicalement.
Voici mon opinion même s’il est peu être un peu tard..
» Quand la maîtrise de la technique n’est plus que l’outil de la créativité à travers laquelle passe le message transmis par le photographe et reçu comme une émotion par le regard de l’observateur… »
Merci pour votre travail et votre partage !
Au plaisir de regarder l’une de vos prochaines vidéos !
Belle analyse, merci
ps: sur la diaporama, la fille allongée sur le sable avec le couché de soleil, y’a un mégot entre sa tête et ta signature…
Haha – c’était un test d’observation! Tu as passé le test: Bravo! ;)
Très bon résumé sur « le photographe ». Mais il ne faut jamais oublier de rester humble sur sa propre qualité photographique et regarder autour de soi ce qu’il se fait sur la toile du net.
Perso je me situe plus en niveau intermédiaire d’initié en expertise.
Par contre nous n’avons pas abordé un point important :
– Quand et pourquoi apparaissons-nous plus professionnel qu’un autre aux yeux d’un futur client ?
+ L’allure, le comportement, le discours et le vocabulaire,
+ Les objets de communication : cartes commerciales, site internet, plaquettes, …
+ Le véhicule, le matériel photographique, le matériel informatique, etc…
En un mot quelle est l’image du professionnel photo pour le public ? Celui qui travaille avec un APS-C et 2 ou 3 focales fixes à grande ouverture ou celui qui s’affiche avec le dernier né de chez Canon ou Nikon et une kyrielle de zoom plus grands les uns que les autres bien rangés dans des valises métalliques accompagné du dernier portable Mac ?
Je crains fort que ce soit le second qui soit pris plus au sérieux, même si le second est moins bon que le premier, qu’en pensez vous ?
Bonjour,
Je n’ai pas eu un seul client qui m’ait posé une question sur mon matériel. Comme on ne demande pas à un maçon si il travaille avec une bétonnière ou à la main par-terre. Ce qui compte pour le client c’est effectivement ton 1er point et ensuite les références.
Blaise
Toute ma jeunesse je l’ai passée à Chantilly et dans le Lys Chantilly, je descends moi-même d’une certaine aristocratie. Tu sais donc comme moi que dans le monde dans lequel tu évolues on ne demande pas, çà va de soi…
L’on paie un service et l’on s’attend à…. Si ce n’est pas le cas le bouche à bouche ira aussi vite que dans le cas contraire et ce irrémédiablement… Mais jamais on ne te dira pourquoi.
Tu n’es pas là par hasard, tu sais que chaque détail compte : le vocabulaire, ton habillement, la place que l’on garde, le fait de parler un anglais parfait, ton physique (tout le monde n’en a pas la chance…), le matériel aussi jusqu’à ton véhicule et ton book évidemment mais si les images sont regardées bien sûr ce sont surtout les noms qui importent… On s’attend à ce que tu gagnes bien ta vie dans ce que tu fais et que çà se voit.
Tu es génial et tu fais parti d’une certaine élite, ne te le cache pas ;-)
Bonjour Blaise,
Je me permets de rebondir, sur le sujet car je reste persuadée que plus tu montres que tu as du matériel, plus les gens te voit comme un professionnel, c est malheureus mais c’est la réalité!!
je ne cautionne pas naturellement, cette idée, mais je le constate, il faut arreté de faire des beaux discours poétiques!
effectivement, qd tu es au stade du maitre, tu peux te débrouiller, avec du matériel, moyen!
mais pour etre réaliste, si tu n’as pas un bon objectif avec une super ouverture, et qu’on te demande de faire des photos de spectacle en salle avec peu de lumiere!
et, bien,le maitre peut allez se rhabiller!
il faut donc avoir les moyens d’investir sinon, tu obtients un maximum de déchets!
et puis, effectivement, a monhumble avis l’important, ce n’est pas la marque de ton appareil qui est importante mais ce que tu fais de ton appareil!
mais ca dans l’inconscient collectif, ce n’est pas acquis!
a bientot! merci
Un pro c’est une personne qui est payee.
Le bon materiel est indispensable, mais ne fait pas un bon photographe. On ne mesure pas le talent d’un macon a ses truelles. Evidemment si le macon n’a pas le bon materiel il ne fera pas un mur, mais donnes du bon materiel a un debutant et le mur va s’ ecrouler avant d’etre fini.
Blaise
Bonjour blaise
J’ai aimer ton analyse qui est très juste après réflexion donc je peu m’estimer ne plus être débutant, quand au matériel je te rejoins le fait d’avoir du très bon matériel aide bien, mais il faut savoir sans servir, quand a tes cours continue comme cela nous permet de bien progressé.
Jérôme
Bonjour Blaise
Grâce à votre article, je sais à quelle catégorie j’appartiens…..pour être « initiée » il me manque la ligne n°2…..je manque encore de technique, mais ça va s’arranger car je me suis inscrite aux cours de [nom de marque enlevé], et je pense que cela va beaucoup m’aider….
Quant au profit….je suis en retraite, alors quand je fais des photos c’est pour me faire plaisir, et faire plaisir à mes copines qui sont grand-mères, car j’adore faire les portraits….
Bonne journée à vous
Danièle
Bonjour Blaise ! J’ai regarder tes vidéos de cours sur la photographie et cela m’a vraiment aider. Étant photographe débutant ( étudiant en prépa infirmier ) je me suis offert un 1100D pour commencer avec le fameux kit 18-55mm f3.5-5.6 et un TAMRON Télézoom de 55-200mm DI MACRO f4-5.6. Et il se trouve que ces 2 objectifs ne conviennent pas à ce que j’attendais. J’habite à la Réunion, et ici chez Camara il y a pas mal de choix en terme d’objectifs, cependant ce qui m’intéresse c’est le paysage (HDR), la macro et le portrait. Vers quel objectifs pourrais-tu m’orienter ? Merci d’avoir pris le temps de lire mon message ! Bonne continuation tes cours sont super !
Je suis pas trop d’accord en terme de matériel.
Commencer la photo avec du matériel « haut de gamme » va vous motiver pour faire des efforts, expérimenter car le résultat est toujours mieux que ce que l’on pensait. La technique « je shoot car de toute manière mon boitier fera une belle photo » est vraiment très utile et motivante quand on débute. Après vient la période « bon j’ai un bon boitier, il faut que j’utilise ses paramètres à fond » et avant même de dire « waou » on a déjà fait un énorme progrès, grâce à la technologie. Je dis pas non plus que la technique n’a rien à voir avec l’amélioration simplement la qualité du matériel ne peut pas être ignorer.
Pour mon cas elle fait pratiquement 80% de mon évolution ! (je veux pas être photographe, mais m’intéressant à la technologie et à la photo je pense faire partie du commun des mortels. Mais mon travail a une part de course à la technologie, je suis un peu en marge du coup.)
Je pense que c’est un débat extrêmement intéressant !
Il est vrai que les japonais ont le sens de l' »initiation » mais ils n’ont pas le sens de « perfection ». Ils n’en veulent pas ! Ou du moins, « oui mais pas trop ». On est plus à sa place d’initié si l’on dépasse le maître ! Devant les autres et le maitre du moins. Face à soi même on peut dire « j’suis meilleur que Blaise-sensei (maître) » mais devant Blaise on ne se le permettrait pas ! Et encore moins devant les autres !
J’ai vu des troupes de japonais prendre la même photo, les appareils photos les uns plus haut de gamme que les autres, avec les objectifs dont je rêve en cachette et que j’efface de l’historique pour pas me faire choper par mes parents !
La culture n’est pas la même, donc peut-être qu’au Japon Blaise n’est qu’un rigolot ! ou un maitre. Mais l’amour de la technologie est là, beaucoup plus importante qu’en France.
Perso je pense que l’argent et le matériel ne sont que des moyens et uniquement que des moyens.
Je n’ai que ce gros marteau mal foutu et ce burin que je dois aiguisé si souvent tellement sa trempe a été mal faite. Et pourtant je souhaite apprendre et peu importe les bleus j’ai choisi d’en tirer le meilleur et d’apprendre de ces faiblesses.
Plus tard j’ai les moyens d’acheter du bon matériel et à ce moment toutes les difficultés du début me permettent d’aller encore plus loin.
C’est la manière dont fonctionne très souvent l’enseignement. Il y a un automatisme (quel qu’il soit et peu importe le domaine) mais on oblige l’élève à ne pas l’utiliser pour qu’il comprenne et apprenne le processus. Puis on lui permet d’utiliser cet automatisme en toute connaissance de cause. L’utilisation directe de l’automatisme n’apportant rien dans le principe éducatif…
J’ai commencé la photo avec un reflex Canon AE1, un objectif de 50mm et un flash manuel en 1980. Quand tu mettais un film de 200 ou 400 ISO de 24 ou 36 vues et bien tu devais faire avec, point !… Cet appareil était à priorité vitesse, pas à priorité diaphragme, sinon retour au mode manuel… La mise au point était manuelle, pour la prise de vue d’objets en mouvement et bien démerde toi… Ben là çà cogite je peux te le dire car le prix de la pellicule et du développement n’était pas donné et pas moyen de savoir si ta photo était bonne avant d’avoir développer…
Aujourd’hui si tu ne t’en donnes pas la peine de sortir du mode automatique çà fait des photographes comme j’en vois en famille. « Pourquoi tu t’emmerdes ? Mets sur auto l’appareil fait tout tout seul… ». Ils ont tous des reflex de plus haut de gamme que celui que je viens de m’offrir mais ils ne sont jamais sorti du mode auto… Leur plaisir n’est que « les photos de famille », c’est louable mais ce n’est pas le mien, ni d’ailleurs de tous ceux qui suivent ce blog, nous sommes tous là pour progresser, non ?
Le maître en principe sera capable de faire mieux avec un simple instamatic que l’utilisateur lambda équipé du dernier cri en manière de matériel photo, car le maître, lui, sera capable de dépasser les limitations de ce matériel et d’en tirer le maximum alors que l’utilisateur lambda lui sera resté sur auto et pensera que le matériel seul importe…
Le maître avec l’équipement dernier cri créera un oeuvre, là est la différence !
Chaque matin le japonais traditionaliste se lève pour atteindre la perfection, c’est l’esprit du Do. L’européen pour la plupart se lève pour faire au-mieux et se faire plaisir…
Bonsoir, je me considère comme un vieux débutant en photo. J’ai commencé par la peinture et pour moi la photo n’était qu’un outil plus rapide que les pinceaux. Puis peu satisfait des résultats de mon compact je me suis mis au traitement d’image avec toutes les séries de Photoshop. Je réalisai même des photos « art abstrait » au summum de ma quête…Je passai des heures sur le traitement d’une photo, parfois pour la mettre à la poubelle. Puis petit à petit la photo pure a pris le dessus et j’ai investi dans un bridge avant d’acquérir un reflex et d’intégrer un club de passionné qui regroupe des peintres et des photographes. Paradoxalement à ce jour ma quête est de réussir une photo digne de ce nom du premier coup, sans la retoucher, ni même la recadrer. Mais je suis toujours dans la catégorie débutant. Je ne maitrise pas touts les paramètres pour réaliser une photo digne d’être exposée.. Merci à Blaise pour ce site qui est une véritable mine d’or et merci à tous les intervenants pour leur participation.
PS: C’est sa création qui caractérise l’artiste et non son matériel.
Je viens d’avoir une réponse pertinente à ce propos hier :
On cesse d’être débutant quand :
La technique et l’usage de son appareil n’est plus un obstacle à la prise de vue et que le traitement informatique simple est devenu une routine.
On cesse d’être amateur quand :
On est capable de travailler à la demande, de refaire ce qui a déjà été fait sur une précédente fois par soi-même ou un par un autre et de tenir les délais fixés d’un commun accord.
On devient pro quand :
On est capable de vivre de son travail. C’est à dire d’être capable de vendre son travail à un employeur ou à un client et de le satisfaire suffisamment…
On devient artisan quand :
En plus de vivre de son travail il est pour soi synonyme à tous moments de plaisirs, de satisfaction et d’épanouissement. Quand tendre vers la perfection n’est plus un choix ou une obligation mais que c’est simplement devenu sa façon de vivre.
On devient un maître dans son métier quand :
Artisan, on sait vraiment qu’on a jamais fini d’apprendre mais on est humblement capable de transmettre son savoir et surtout faire aimer son métier.
N’est-ce pas maître ?… ;-P
Débat intéressant :)
Ce que tu décris dans ta dernière catégorie est pour moi hors-catégorie. On peut à toute étape du parcours photographique vouloir apprendre et partager – du débutant à l’expert. A contrario, on peut être un excellent photographe mais ne plus avoir envie d’apprendre, de créer des nouvelles choses et d’enseigner ou de partager.
Blaise
C’est exacte ce que tu dis, mais c’est une interprétation libre du Do (de la voie).
Justement certains s’égarent de la voie…
La dernière étape est celle du chef d’oeuvre vivant, bien que cet artisan possède une maîtrise de son art qui le place largement au-dessus du simple mortel, il se doit de rester humble et accessible pour ne pas laisser mourir son art avec lui, donc être capable de le transmettre.
Je sais que c’est une notion abstraite dans le monde occidentale où le jeune n’a qu’une pensée, c’est de mettre le vieux (plus de 40 ans quoi…) à la retraite. Bien que occidental moi-même j’ai une passion du Japon ancestrale (mais alors le japon moderne pas du tout). Ces maîtres dans leur art artisanal ont souvent plus de 80 ans et continuent de travailler tous les jours, et ce par la passion qui les anime. Je ne sais pas si l’on peut faire mieux dans l’amour de son métier.
Personnellement j’ai souvent du mal à travailler avec mes contemporains car je n’aime pas cette phrase que j’ai entendu si souvent : « Raw, çà ira bien comme çà !… » Avec comme sous-entendu : « je sais que c’est de la merde mais c’est assez bon pour ce client… » Ce n’est pas croyable comme cette simple petite phrase peut me mettre dans une rage folle, c’est pour moi la quintessence de la bêtise !
Je sais que nous devons tenir des délais et que bien souvent on est obligé de livrer un produit moins bon que ce l’on aurait pu et du faire, mais cette phrase pour moi veut dire que l’on ne cherche pas à comprendre pourquoi on n’a pas pu faire mieux et que surtout que l’on ne cherche pas à se corriger pour faire mieux et çà je n’y arrive pas…
C’est mon Himalaya, il y a de grandes chance que je meure en tentant l’escalade mais je ne peux pas ne pas essayer…
by c@mesigue : Qu’elle poésie, je partage ton point de vue.
Blaize, un GRAND « merci » tu m’a ouvert un nouvelle horizon que j’ignorais encore il y à quelques mois, depuis que j’ai acheté mon 1 ier reflex « D5100 » je suis comme un nouveau né, qui découvre la vie… et c’est que du bonheur .
Pour moi, la prochaine étape, c’est d’acheté le matériel de studio, car oui avoir un appareil c’est bien, mais développer son potentiel c’est mieux. Depuis le 1 ier jour d’utilisation de mon Réflex, je n’ai utilisé le mode Auto, je suis auto didacte habituellement, mais tes cours me donnent la précision.
Bonne continuation, amicalement frédéric M
Je ne sais pas si ce type de commentaire à déjà été fait, mais pour moi, c’est très important d’avoir envie de « jouer » avec le matériel que j’ai (et j’en ai peu: un Nikon D90 et trois objecifs). Je me suis longtemps demandé si je faisais le bon choix de gamme, mais je me suis aussi dit que j’en aurai pour un moment si je veux épuiser les potentialités de cet appareil-là avant de me sentir au bout de mes propres limites de débutantes. Jouer, c’est nécessaire pour continuer à apprendre. Je veux dire par-là, essayer des choses, comparer, recommencer. C’est comme lorsqu’on joue d’un instrument ou que l’on écrit un livre (ma 2e passion). Il faut tenter des « phrases » et des mots pour voir ce qui donne le mieux et construire sur cette nouvelle acquisition. Et du coup, selon les thématiques, on est toute sa vie un débutant. Quel que soit l’art, si l’on passe à une technique nouvelle, on se retrouve sans expérience et il faut recommencer à s’entraîner jusqu’à l’automatisme des gestes.
Pinky
Salut,
pour faire référence à la catégorie « initié », il y a une citation de Ansel Adams qui dit : « you don’t take a photograph, you make it ».
Bye
Bonjour Blaise,
On dirait que tu fais une forte distinction entre l’amateur qui a envie de faire de la photo, et le pro gagne sa vie avec. Mais si le loisir et le métier sépare, à la fin, ces deux photographes, au début ils se ressemblent : tout pro a été d’abord un amateur (suffisamment passionné pour en faire son métier).
Et du coup, je me pose la question de ce qui change dans l’esprit de l’amateur devenu pro, lorsque la photographie est devenue l’outil quotidien de son gagne-pain.
Un pro fait-il encore des photos de vacances ? Un pro emporte-t-il son réflex pour les réunions de famille ? Un pro fait-il encore des expériences, à la découverte de nouveaux usages du matériel ? Tout simplement : un pro prend-il encore des photos en dehors de son travail ?
Accepterais-tu d’en témoigner ?
Pour moi on est plus débutant quand on choisi entre Auto, P, A, S et M, avec ou sans flash(s), non pas par facilité, par principe, par snobisme ou par habitude mais en fonction de la photo que l’on veut faire, contexte, sujet, ambiance, temps, ….
Sujet très passionnant, j’entends souvent: « tu fais de belles photos… mais tu as vu la matos que tu as!? »
J’ai déjà retourné mon apn plusieurs fois à la personne qui m’a dit ça en lui disant: « vas-y, je te le prête, fais pareil c’est facile! »
Le résultat est toujours très marrant, les personnes font pire qu’avec un apn compact!
Donc, on en revient vite au côté physique et créatif du photographe (amateur initié pour ma part) et non au simple matériel fait tout grâce au prix.
Depuis le temps que je fais véritablement des photos (un peu plus de 20 ans), je n’ai jamais eu la prétention de faire des choses qu’en amateur débutant et longtemps, je me suis contenté du côté témoignage, documentaire (personnel) des mes photos. Je n’ai jamais initié, mais je me suis rendu compte assez vite en lisant de temps en temps des magazines photo que je ne faisais pas de belles photos. Il faut dire, que je ne cherchais pas le côté esthétique et aujourd’hui encore, j’ai du mal à contrer ce défaut en moi. Il faut toujours que je me fasse violence pour réfléchir un peu avant de faire une photo. Quant aux post-traitements, ils restent encore largement un supplice pour moi et ce n’est pas qu’à cause de mon daltonisme.
J’ai découvert ce site tout à fait par hasard alors que je me renseignais sur des sangles pour porter mon appareil photo, et c’est là que je suis tombé sur la vidéo de Jeppesen sur le sujet. Et depuis, j’ai lu et visionné plein de vidéos de Blaise. Je savais des choses, mais j’en ai appris des tas d’autres (et ce n’est qu’un début). Puis, je me suis inscrit et j’ai commencé à poster des photos.
Alors je pense que je suis toujours un grand débutant et que je le resterai toujours, même si je ne fais pas des photos tout à fait pour prendre des photos et que je ne cesserai d’apporter des améliorations, par petites touches (pas davantage, car je dois lutter contre mon côté documentaire qui reste et m’est indispensable par ailleurs et que le temps m’est souvent compté).
En tout cas merci beaucoup et bravo pour ce site exceptionnel et bonne continuation.