A l'image de notre président qui est dans le consensus, je fais moi aussi des compromis. En guise de coucher de soleil (Pixi), c'est une lune. Christine ne voulait pas de brume, je l'ai transformé en nuit. Et Isidore n'aimait pas le fond, c'est devenu une nuit sombre. L'histoire reste la même sauf la dernière phrase tenant compte des changements.

Un peu d'amour...dans ce monde de brutes. L'environnement ne s'y prêtait pourtant pas pour cette étreinte passionnée. Le couple n'en avait cure de ce qui se déroulait autour de leurs personnes. Leurs âmes étaient au-delà de ces considérations subalternes, seule la fusion corporelle comptait. Une infinie tendresse émanait de ces jeunes galants. Ainsi soudés, le silence de l'amour régnait, les mots n'avaient aucune importance, c'est le coeur qui frémissait d'ardents soubresauts vivifiants. Un bain de jouvence semblait m'atteindre et en l'espace d'un instant insaisissable, j'étais transporté dans un tourbillon de grâce, de volupté et me sentait proche de cette étreinte forte. Mes sens chaviraient comme à mon plus jeune âge, des frissons parcouraient mon corps, ma clairvoyance s'estompait... Mon index pressait le déclencheur sans mon consentement habituel, j'étais ailleurs, transporté dans une transcendance métaphysique... Mes jambes ne me portaient plus, sous le charme de cette vision hors du temps et de l'espace, je m'en éloignais comme un automate, et j'eus du mal à revenir dans une réalité bien concrète. Je m'enfonçais dans la nuit noire, poursuivi par cette image forte qui restera gravé par ces émotions, dans ma frêle mémoire.