Le mortier de 58 n°1 du Commandant Duchêne avait largement convaincu les combattants de son utilité dans les combats de tranchée dès janvier 1915. Si la rapidité exceptionnelle de son développement avait répondu à la situation d'urgence émises par les combattants en raison de l'absence de ce genre d'arme côté Français, elle n'avait toutefois pas laissé le temps de trouver des solutions à son instabilité, et le manque relatif de puissance de ses munitions de 16 kg, ni des améliorations à ses performances balistiques dont la précision de son tir et sa portée
A peine terminés les tests au feu de la nouvelle arme en janvier 1915, Il fut demandé au Commandant Duchêne de retourner à Bourges afin de mettre au point le successeur de cette pièce trop rudimentaire : la nouvelle version vint très vite, plus robuste, dotée d'un affût plus stable, orientable en direction par pivotement contre une plaque d'appui incurvée, de plus grande portée, et capable de lancer des projectiles plus puissants que la bombe empennée de 16 kg.
Le résultat de encore une fois tres rapide du Commandant Duchêne et des Ateliers de Bourges qui avaient déjà conçu les matériels précédents, sous la supervision du Général Dumézil, fut nommé le 'mortier de 58 n°2', et fut commandé à un atelier privé de Saint Etienne des la seconde quinzaine de février 1915 (140 exemplaires). Les livraisons aux armées débutèrent dès avril 1915, si bien que quelques unes de ces pièces purent participer à l'offensive d'Artois en mai 1915.
L'augmentation du poids restait raisonnable et permettait son transport en première ligne par homme ou mulet en plusieurs pièces ou sur un chariot à roues, avec ses accessoires dont un plancher en madriers de bois. Les améliorations permettaient au mortier de propulser un plus grand éventail de bombes empennées de poids divers (bombe de 16 kg du mortier de 58 n°1, bombe 'D' de 40 kg, bombe 'LS' de 18 kg, bombe 'DLS' de 35 kg, bombe '1917 A' de 20 kg, ...) à des distances de 445 à 1450 m.
Cette pièce d'une simplicité et d'une robustesse exceptionnelles connut un grand succès. Débutant avec 498 pièces en octobre 1915, L'Armée Française dénombrait plus de 815 exemplaires de cette arme en mars 1916, 1268 en mai 1917 et 2396 en janvier 1918. Il en restait 1699 en novembre 1918. Plusieurs améliorations furent apportées en cours de conflit, avec entre autres de nombreuses plate-formes de tir, l'intégration d'un volant de pointage en hauteur et d'un appareil de mise a feu par percussion (Forgeat).
- Appareil Photo Canon EOS 7D Mark II
- Focale 100 mm
- Vitesse 1/60 s
- Diaphragme f/6.3
- ISO 1600
- Lieu Vimy 62
- Photographié le 10/06/2015
- Ajouté le 12/02/2016 9:57
- Catégorie Objets