20 Fév 2014
Jeff Cable est un collègue photographe de San Francisco qui couvre en ce moment les Jeux Olympiques de Sochi et spécifiquement l’équipe américaine.
Il travaille depuis longtemps en tant que photographe des Jeux Olympiques. Il avait avant 12 heures pour livrer les photos. A Londres on exigeait les photos en 2 heures.
Les exigences des medias est telle que Jeff est maintenant obligé de livrer les photos prêtes à être diffusées à chaque pause! Il a donc 14 minutes pour transférer les photos sur son ordinateur, sélectionner les meilleures, convertir les RAW en JPG, les retoucher et lancer le téléchargement pour les Etats-Unis!
Découvrez le flux de travail de Jeff Cable aux Jeux-Olympiques (anglais)
Je ne vais pas répéter ce qu’il a écrit, mais voici les points les plus importants:
- du matériel très très rapide: cartes Lexar 1066x, Lecteur de cartes USB 3.0, Ordinateur avec disque SSD
- un flux de travail très efficace entre Photoshop et Photo Mechanic
- A l’hôtel une stratégie de backup sur 3 disques durs.
Voici son studio dans sa chambre d’hôtel:
Je vous laisse découvrir son article. Je n’ai jamais couvert un tel événement avec autant de pression mais je me permets tout de même certaines remarques:
- Pourquoi attendre la mi-temps pour transférer les photos? Une connexion wifi avec l’ordinateur n’est-elle pas possible?
- Je suis surpris que même à ce niveau de professionnalisme le photographe travaille seul. Un assistant qui recevrait les photos en direct lors de la prise de vue permettrait de faire le travail de sélection et de retouches primaires. C’est évidemment une question de coûts qui reste essentiel même au plus haut niveau.
- Remarquez le pocket wizard sur la première photo qui permet à Jeff de déclencher un appareil photo (Canon 1DX) derrière le but.
Enfin j’ai contacté Jeff Cable hier dans le cadre de la rédaction de cet article et j’ai reçu ses réponses en moins de 15 minutes… alors qu’il était au bord de la patinoire en train de travailler. Ses photos sont souvent diffusées avant même la fin du match.
Toutes les photos (c) Jeff Cable et utilisées avec son autorisation.
Commentaires
Laisser un commentaire
Pour poster un commentaire, cliquez sur Connexion-Login.
Personnellement, très peu pour moi !
Je fais de la photo dans un esprit de détente, et de plaisir. Pour le moi, la pression détériore ce plaisir.
Mais dans ce contexte là, c’est un métier exigeant.
Il faut tout simplement de la performance, comme les athlètes des Jo !
Mais c’est intéressant de voir comment ces professionnels de la photo travaillent.
Il est révolu le temps de l’argentique et du « on prend le temps… »
Les photographes se voient même confier la capture d’images vidéo maintenant!
Le problème, à mon avis, est que les clients, privés ou professionnels, ne comprennent plus la tarification qu’est obligé d’appliquer un photographe si il veut vivre de son métier.
C’est vrai ! Pourquoi débourser minimum 800€ pour un mariage alors que mon petit neveu de 14 ans fait instantanément avec son iphone ce qu’un professionnel met une journée à faire ( panoramique, effets, N&B, correction colorimétrique etc…)
Alors vous me direz » Oui mais le cadrage, la capture de l’instant décisif, le contact avec le client, seul un VRAI photographe peut le faire… »
Je répond OUI, car je suis photographe…mais le commun des mortels qui font notre « clientèle » ne le voit pas de la même manière…
Nous sommes dans une révolution technologie, je dirai même une guerre d’égoïsme entra fabricants de matériel ( qui cherchent toujours à vendre plus) et photographes qui veulent vivre de leur passion.
Alors que faire ?!
Autrefois les peintres portraitistes étaient la seule manière de capturer un visage…où sont-ils? disparus, remplacés progressivement par les photographes…qui ont eux aussi connus leurs heures de gloire…et par qui seront nous remplacés demain?….par des smartphones automatisés?
Trêve de pessimisme, je pense que la solution est dans la diversification professionnelle, en tout cas pour mon cas. Si je me cantonais à mon activité photographique uniquement, je pense que je mangerai du pain rassi tout les jours !!!
Le Wifi a cette échelle a surement trop de contraintes.
Qu’est ce qui se passe s’il a 30 photographes qui se mettent tous à transférer en même temps en wifi avec tous les mêmes modèles de cartes et de boitiers ? Le risque de piratage, de surchauffe des cartes, le manque de performance (les Eye fi sont des class 6 je crois) etc etc.
Sur le 70D si l’on transfère en WIFI les RAW, ils ne sont pas sauvegardé sur la carte ! Il faut sacrément avoir confiance avec la transmission.
Bref si j’étais au JO, je ne me servirai pas du Wifi.
Ce que je trouve intéressant c’est qu’il a une Cintiq ce qui prouve que la post prod est omniprésente même quand les délais sont si courts. C’est un clin aux « puristes » anti-photoshop !
JIPEGE, je possède un 70D et les photos sont toujours sur la carte après les transfère en WIFI mais le problème,il me semble que c’est la vitesse de transfère qui est sûrement bien plus lente qu’avec un lecteur de carte USB 3.
Il faudrait que je fasse des test car les seules fois ou j’ai utilisé le wifi pour transférer des photos, c’était pour les avoir sur mon téléphone portable (samsung S4) pour ensuite les publier sur Facebook.
Et aussi, le problème, c’est qu’après transfère avec Eos Remote, les photo sont automatiquement compressées en Jpeg.
Donc, je suis du même avis que toi, il vaut mieux ne pas utiliser le wifi dans ce cas de figure. Le wifi sur le 70D c’est bien pour publier des photos quelconques sur facebook par exemple ou pour la prise de vue à distance
C’est marrant tu écris que j’ai tord puis tu écris ensuite que toi même tu n’as pas essayé…
Alors j’ai pris l’exemple concret du 70D parce que je parle en connaissance de cause.
Quel est le sujet ? Le transfert en wifi de l’APN vers un ordi portable. Donc je persiste et signe avec le 70D quand on transfert en temps réel en wifi les Raw, ils ne sont pas écris sur la carte.
Toi tu parles du transfert vers un smartphone/tablette, là c’est différents, il n’y a pas de transfert de Raw, toutes les images sont convertis en jpeg et retailler en 1900×1080 je crois de tête ou un truc du genre.
Pour revenir au sujet, il y a aussi des pays où le wifi est très règlementé.
Eclairage intéressant sur le coté obscur de la photographie sportive… et effectivement ça refroidit!!!
Il ne reste plus beaucoup de place au plaisir.
J’ai lu un article très intéressant à ce sujet, à Sochi également. Les photographes de l’AFP (cocorico) ont tous des D4 (ou des D4S en prototype à l’époque), avec une connexion Ethernet. Les photographes shootent, et leurs images arrivent toutes dans une salle de rédaction, où une équipe sélectionne à la volée les clichés qui sortent du lot, fait quelques retouches (WB, recadrage…) et les envoie de suite sur leur site. Il leur faut moins de 2 minutes entre le déclenchement et la publication, pour faire une image du tonnerre !